Les Beaux-midis : Troubles neurodégénératifs de la parole : l’exemple de l’apraxie primaire progressive de la parole

Date : 12 novembre 2018
Heure : 12h à 13h
Lieu : École d’orthophonie et d’audiologie – Salle 3015 (3e étage)
Adresse : Pavillon Parc, 7077 Avenue du Parc, Montréal (Qc), H3N 1X7

Conférencière:
Liziane Bouvier

Mini-bio:
Liziane Bouvier est étudiante au Doctorat en sciences cliniques et biomédicales de l’Université Laval. Elle détient une maîtrise en orthophonie de l’Université Laval et un baccalauréat bidisciplinaire en Linguistique et psychologie de l’Université de Montréal. Elle effectue ses recherches sous la supervision de Dr Vincent Martel-Sauvageau du Centre Interdisciplinaire de Recherche en Réadaptation et Intégration Sociale (le CIRRIS) et de Dre Laura Monetta, du Centre de recherche CERVO. Elle s’intéresse à l’étude des troubles de la communication dans les maladies neurodégénératives et des troubles neuromoteurs de la parole. Son projet doctoral porte plus particulièrement sur l’évaluation et l’intervention en apraxie de la parole en contexte neurodégénératif. Mme Bouvier travaille également comme orthophoniste auprès des clientèles adultes et gériatriques ayant des troubles acquis de la communication. Elle participe également à l’enseignement au programme d’orthophonie de l’Université Laval, notamment par l’animation d’ateliers pratique en lien avec les troubles acquis de la parole.

 

Résumé de la conférence:
Plusieurs maladies neurodégénératives liées au vieillissement se caractérisent par la présence d’atteintes au plan de la communication. Lorsque celles-ci touchent de façon isolée ou prédominante le langage, on parle d’aphasies aphasies primaires progressives. Dans les cas d’atteintes de planification ou de programmation des mouvements de production de la parole, des études récentes suggèrent d’utiliser le terme apraxie primaire progressive de la parole. L’apraxie primaire progressive de la parole désigne donc un syndrome neurodégénératif, encore peu connu des cliniciens et des chercheurs, qui se caractérise par l’apparition progressive et initialement isolée ou prédominante d’atteintes articulatoires ou prosodiques. Son diagnostic différentiel initial s’avère complexe et souvent tardif, puisque la description de ses manifestations cliniques demeure incomplète, tant en phase initiale qu’en cours d’évolution. Des données récentes suggèrent toutefois que les patients présentant une apraxie de la parole isolée ou prédominante se distingueraient de ceux présentant un déficit langagier prédominant, et ce, sur les plans neurologique, pathologique, clinique et évolutif. Il importe donc d’évaluer de façon approfondie les habiletés de parole et de langage chez ces patients afin d’en faciliter et d’en accélérer le diagnostic différentiel et la prise en charge.  Dans cette conférence, je présenterai les différents troubles neurodégénératifs affectant la parole, et plus particulièrement l’apraxie primaire progressive de la parole.  J’aborderai également l’importance de l’évaluation approfondie en orthophonie dans le processus diagnostic en contexte neurodégénératif et certains outils d’évaluation objective de la parole issus de la recherche à transférer dans la pratique clinique. Cette présentation sera appuyée par des vignettes cliniques tirées de mes données de recherche doctorale.

La conférence sera diffusée en direct sur la page Facebook de l’École et disponible jusqu’au 20 novembre en ligne.