Les Beaux-midis : Les troubles de la voix chez les enseignants : Quels en sont les facteurs de risque et les conséquences ?

Heure : 12h à 13h
Lieu : École d’orthophonie et d’audiologie – Salle 3015 (3e étage)
Adresse : Pavillon Parc, 7077 Avenue du Parc, Montréal (Qc), H3N 1X7

Conférencière

Anglique Remacle

 

Mini-bio

Master en logopédie et Docteure en sciences psychologiques, Angélique est spécialiste de la voix. Ses recherches ont pour objectifs de mieux comprendre l’apparition de la dysphonie, d’en améliorer le diagnostic, le traitement et la prévention.

De 2007 à 2014, elle exerce en qualité de logopède clinicienne à la clinique d’audiophonologie du CHU de Liège (Belgique). En 2013, elle soutient sa thèse de doctorat sur la charge vocale, sous la direction de Dominique Morsomme et Camille Finck (Université de Liège). Elle réalise ensuite un post-doctorat portant sur la voix des enseignants en collaboration avec Maëva Garnier (GIPSA-lab, Université Grenoble Alpes, France).

Actuellement, Angélique est chargée de recherche au FNRS. Elle mène ses travaux dans l’Unité logopédie de la voix de l’Université de Liège. Son projet actuel porte sur l’apport de la réalité virtuelle dans l’apprentissage d’un comportement vocal efficace en situation d’enseignement (projet VirtuVox). Elle est également maître de conférences à l’Université libre de Bruxelles et chargée de cours invitée à l’Université catholique de Louvain.

 

Résumé 

Au cours de leur carrière, plus de la moitié des enseignants développent des troubles de la voix. Il s’agit principalement de phonotraumatismes consécutifs à une surcharge vocale, menant à des patterns phonatoires dysfonctionnels. Ces perturbations laryngées impliquent une dégradation du son et un inconfort physique pour le locuteur.

La première partie de cette conférence porte sur les facteurs individuels qui induisent une augmentation de la charge vocale. Le monitoring du comportement phonatoire à l’aide de capteurs de vibration permet d’étudier la durée de phonation, l’intensité et la fréquence de la voix en contexte écologique. Ces données sont mises en relation avec les facteurs individuels afin d’identifier les enseignants les plus à risque de développer un trouble lié aux phonotraumatismes.

La deuxième partie de l’exposé s’intéresse aux conséquences des troubles vocaux des enseignants. Sur base de travaux menés en collaboration avec Isabel Schiller (PhD student), le point de vue de l’auditeur sera adopté. L’impact de la voix dysphonique de l’enseignant sur la compréhension des élèves sera exposé.