Avoir un enfant différent, c’est aussi avoir un quotidien singulier et des besoins distincts.
Elles manient des lève-personnes, calment des crises dévastatrices, dorment peu. Elles refont encore et encore les exercices de stimulation. Et lorsqu’enfin, elles ont accès à une aide nécessaire, elles se cognent le nez aux listes d’attente. Les mères d’enfants handicapés mènent de front deux batailles : celle des soins à donner chaque jour et celle pour obtenir des services. Et s’il y avait une part de sexisme dans la réponse que l’État et la société civile offrent à leurs besoins?
La professeure Phaedra Royle, de l’École d’orthophonie et d’audiologie de l’Université de Montréal, a pris la parole publiquement l’automne dernier pour dénoncer le sous-financement des services d’orthophonie dans nos écoles. « Le retard scolaire des enfants ayant un trouble dit léger peut se cumuler et affecter d’autres sphères, affirme-t-elle. Des études disent que le quart des enfants ayant un trouble du langage ont des difficultés sociales. Plus vieux, certains ont de la difficulté à garder un emploi. »
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