Mechanisms of Learning in Aphasia Recovery: Cognitive Capacity, Sleep, and Neural Plasticity

Date : 11 juin 2025
Heure : 11h30 à 13h
Lieu : Hybride (En salle et en ligne)
Adresse : 7077, avenue du Parc (salle 2050)

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L’efficacité des interventions en aphasie post-AVC varient considérablement d’un individu à l’autre, et les mécanismes cognitifs et neurobiologiques à l’origine de cette variabilité demeurent mal compris. Mon programme de recherche vise à clarifier ces mécanismes en abordant la rééducation de l’aphasie comme un processus dynamique d’apprentissage, façonné à la fois par les capacités cognitives et la consolidation mnésique liée au sommeil.

Dans un projet, j’ai utilisé des modèles de séries chronologiques interrompues pour suivre l’apprentissage au jour le jour durant une intervention intensive basée sur l’analyse des traits sémantiques (Semantic Feature Analysis, SFA) auprès de 39 personnes vivant avec une aphasie chronique post-AVC. Les gains thérapeutiques sont survenus majoritairement au début du traitement, et les différences individuelles en reconnaissance verbale et en mémoire visuospatiale ont prédit l’ampleur de la réponse au traitement. Ces résultats soulignent l’importance du suivi précoce et du rôle des fonctions cognitives soutenant l’apprentissage dans la récupération de l’aphasie.

S’appuyant sur ces travaux, ma thèse de doctorat vise à examiner si la consolidation mnésique liée au sommeil soutient les changements comportementaux et neuronaux induits par le traitement. La première étude de ma thèse évalue si la SFA entraîne des modifications de l’activation de l’hippocampe et du néocortex, et si ces changements sont associés à des améliorations en dénomination. L’étude 2 décrit la fréquence et la nature des troubles du sommeil chez les personnes avec aphasie. L’étude 3 examine dans quelle mesure la qualité du sommeil — à la fois auto-déclarée et mesurée par actigraphie — influence la réponse comportementale et neuronale au traitement.

Dans l’ensemble, ce programme de recherche introduit le sommeil comme un facteur modifiable pouvant influencer la récupération, en reliant les neurosciences cognitives à la réadaptation clinique afin d’identifier de nouvelles voies pour optimiser les résultats en aphasie.

 

 

 

Emily Goldberg est titulaire d’un Master of Science en orthophonie et d’un Bachelor of Philosophy en sciences de la communication et des troubles du langage, tous deux obtenus à l’Université de Pittsburgh. Elle est orthophoniste clinicienne certifiée (CCC-SLP) et doctorante au sein du programme de Ph.D. en sciences de la communication et des troubles du langage à l’Université de Pittsburgh sous la supervision du Professeur Michael Walsh Dickey. Elle est également stagiaire au sein du programme de formation du Center for Neural Basis of Cognition

Ses recherches portent sur les mécanismes cognitifs et neurobiologiques qui influencent la récupération du langage chez les personnes aphasiques post-AVC. Plus précisément, elle s’intéresse à la manière dont les troubles du sommeil post-AVC peuvent affecter la consolidation mnésique et, par conséquent, l’efficacité des interventions linguistiques. Cette approche multidisciplinaire lui permet de combiner ses expertises en orthophonie, en neurosciences et en sciences du sommeil.

Emily a reçu plusieurs distinctions pour ses travaux, notamment le School of Health and Rehabilitation Sciences Doctoral Award et le Sleep Research Society Small Research Grant en 2023.